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Vingt-quatre heures de la vie d'une femme

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme

Portrait de Gustave Klimt en couverture de mon édition.

Portrait de Gustave Klimt en couverture de mon édition.

Bonjour, bonsoir,

Il y a quelques temps, j'ai lu Vingt-quatre heures de la vie d'une femme (traduit par Olivier Bournac et Alzir Hella). Ce bouquin me faisait de l'oeil depuis un moment et je l'ai trouvé dans la bibliothèque familiale.

Avant même de le commencer, je savais qu'il me plairait et effectivement, je n'ai pas été déçue. Stefan Zweig avait une conception de la femme et des relations en avance sur son temps ainsi qu'une plume formidable.

Voici un petit extrait pour vous donner un léger aperçu du talent de Zweig.

C'étaient des mains d'une beauté très rare, extraordinairement longues, extraordinairement minces, et pourtant traversées de muscles très rigides _ des mains très blanches, avec, au bout, des ongles pâles, nacrés et délicatement arrondis. Eh bien, je les ai regardées toute la soirée _ oui, regardées avec une surprise toujours renouvelée, ces mains extraordinaires, vraiment uniques _, mais ce qui d'abord me surprit d'une manière si terrifiante, c'était leur fièvre, leur expression follement passionnée, cette façon convulsive de s'étreindre et de lutter entre elles. Ici je le compris tout de suite, c'était un homme débordant de force qui concentrait toute sa passion dans les extrémités de ses doigts, pour qu'elle ne fît pas exploser son être tout entier.

Quand j'ai lu ce passage, j'étais au théâtre avec mes camarades de l'option et nous attendions le début de la pièce. Stefan Zweig se contente de décrire des mains mais cette image est vraiment très sensuelle à mon sens. J'étais gênée à l'idée que les personnes autour de moi puissent percevoir mon trouble.

J'avais l'impression que tout ce qui m'entourait était feutré, que chaque son était atténué tant j'étais captivée par le récit de Mrs C... (héroïne du roman).

Pendant ma lecture, je ne désirais rien plus ardemment que de savoir ce qui était arrivé à la douce Mrs C...

Voici un cours résumé du roman.

Dans une pension bourgeoise de la côte d'Azur, Mme Henriette, épouse respectable et mère de deux adolescentes, s'enfuit avec un jeune homme rencontré quelques heures auparavant.

Alors que tous les pensionnaires se bornent à condamner son attitude, le narrateur prend sa défense, ayant pour seule alliée la vieille Mrs C... Mise en confiance, cette femme va raconter lui raconter comment sa vie fut bouleversée en seulement vingt-quatre heures.